La structure de Boris Pugnet a finalisé l’acquisition de deux blockbusters chinois, dont l’un avec Jackie Chan, qu’elle accompagnera dans les salles, en co-distribution avec Heylight Pictures.
Jackie Chan de retour au sommet. C’est la promesse de The Shadow’s Edge de Larry Yang, dans lequel la star chinoise va faire équipe avec une jeune flic pour empêcher un mafieux et ses fils de s’emparer d’une fortune en crypto-monnaie. Avec au casting Tony Leung (réputé pour ses rôles chez Wong Kar-wai), le film a cartonné au box-office mondial, cumulant à date plus de 170 millions de dollars dans le monde. « C’est cette performance qui nous a donné envie de voir le film », raconte Boris Pugnet, qui a acquis, mi-septembre, les droits pour la France, l’Afrique, la Suisse et la Belgique francophones.
Renforcé par les bons retours du public (note de 7,6/10 sur IMDB, « la meilleure pour un film récent de Jackie Chan ») et des exploitants, Space Odyssey prépare ainsi « la plus grosse sortie de [son] histoire ». Des avant-premières parisiennes ont été organisées le week-end des 4 et 5 octobre, avec l’idée d’interpeller différents publics : communauté chinoise, fans d’arts martiaux… « Il est également important de faire ces projections avant la sortie en VOD du film en Chine [courant novembre, ndlr.] afin d’éviter le piratage », note Boris Pugnet, qui prévoit ensuite, pour le compte de Heylight Pictures, une sortie le 3 décembre sur plus de 250 copies, en VO et VF.
Deux semaines avant cette sortie événement, Space Odyssey distribuera le 19 novembre Dead To Rights de Shen Ao, dont il a acquis tous les droits début octobre, sous le titre français Le Studio photo de Nankin. Le récit se déroule dans une Chine sous occupation japonaise, où, pendant le massacre de Nankin, un homme va jouer un double-jeu pour aider les réfugiés chinois, tout en épaulant les forces nippones. Représentant chinois pour l’Oscar 2025 du meilleur film international, ce drame historique a récolté plus de 415 millions de dollars de recettes mondiales depuis sa sortie fin juillet.
« Ce film met en lumière une période de l’histoire chinoise trop méconnue en France. Il y a un mystère autour de la Chine, mais aussi une forme de fascination. Le marché français voit quelque 700 films sortir chaque année, sauf ceux du plus gros pays du monde, qui a pourtant passé un cap considérable dans la qualité et la richesse de ses productions », note Boris Pugnet, qui s’attache donc à corriger, à son échelle et à son rythme, cette anomalie. Avec un challenge : « C’est souvent au dernier moment, car ces films ne peuvent être achetés sans leur visa chinois, délivré peu avant leur sortie. »
Avec Heylight Pictures, le dirigeant de Space Odyssey aura accompagné quatre titres en salles en 2025, avec La Rivière des sens et Creation of the Gods 2 : Demon Force plus tôt dans l’année. Il renforce ainsi son expertise en matière de cinéma chinois, après avoir notamment accompagné, sur le plan marketing, Piece of Magic Entertainment sur Godzilla Minus One début 2024 (plus de 170 000 entrées). Pour la suite, Boris Pugnet ne s’impose pas de volume de sorties : « Je n’ai pas de frais fixes qui m’obligent, donc j’accompagne les films que j’ai envie de sortir, que ce soient des blockbusters comme des titres d’auteurs. »


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