Dans un marché somnolant, la comédie politique de Carlos Abascal Peiró signe le meilleur démarrage des nouveautés, devant Exit 8 et Adieu Jean-Pat.
Un premier tour sans forcer pour Fils de, plébiscité par quelque 17 000 spectateurs via 1 300 projections, soit une moyenne de 13 entrées par séance (e/s). En comptant les 2 600 tickets en avant-première (AP), la comédie distribuée par Ad Vitam totalise près de 20 000 billets. Un démarrage supérieur à celui de Les Promesses (15 000 entrées, 13 e/s, 19 000 billets avec AP) et Le Monde d’hier (6 000 cinéphiles, 11 e/s, 7 500 avec AP). L’actualité politique s’annonçant intense ces prochains jours, il sera intéressant de voir si elle influera sur la carrière de la comédie de Carlos Abascal Peiró.
Présenté en Séance de Minuit au Festival de Cannes, Exit 8 de Genki Kawamura embarque près de 8 000 curieux dans le couloir d’un métro, soit 10 e/s. À titre de comparaison, Sleep de Jason Yu, passé par la Semaine de la Critique cannoise 2023, avait écoulé 6 000 tickets pour une moyenne de 13 par projection. Par ailleurs, dans un registre similaire de boucle sans fin, Comme un lundi de Ryo Takebayashi s’élançait avec 5 500 entrées, soit 18 par séances.
Presque une tête d’enterrement pour Adieu Jean-Pat de Cécilia Rouaud, qui attire seulement 6 670 spectateurs pour une petite moyenne de 5 e/s. Dans la filmographie de la cinéaste, c’est à peine mieux que Je me suis fait tout petit (6 000 tickets sur une combinaison de copies trois fois inférieure), et en dessous de Les Complices (12 000 billets) et Photo de famille (39 000 entrées). Initialement, le film devait être réalisé par Laurent Tirard, décédé l’an passé, qui a coécrit le scénario avec Fabcaro. Pour rappel, le tandem est également à l’origine d’une autre comédie absurde, Le Discours (22 300 tickets écoulés via 2 000 séances pour son démarrage en 2021).
Chez Nour, Chroniques d’Haïfa – histoires palestiniennes captive 2 800 cinéphiles (14 e/s) et plus de 4 300 en incluant les AP. Le prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise 2024 démarre sur les bases du documentaire La Belle de Gaza (2 300 tickets, 11 e/s l’an passé).
La Voie du serpent se hisse en 5e position avec 1 600 tickets vendus (pour une petite moyenne de 5 e/s). Il s’agit du troisième film de Kiyoshi Kurosawa distribué cette année par Art House, après Chime (1 051 billets, 9 e/s) et Cloud (2 205 entrées, 10 e/s).
Dans cette léthargie, notons la performance de Entre le ciel et l’enfer, ressorti par Carlotta, qui attire 19 curieux par projection, la meilleure moyenne de nouveautés de la semaine.
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