C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès brutal de Guilaine Garat à l’âge de 70 ans. Figure discrète mais essentielle du cinéma en milieu rural, Guilaine a consacré près de cinquante ans à faire vivre et rayonner le 7e art dans des territoires souvent éloignés des grands circuits.
Aux côtés de son mari Jean-Marie, elle s’est engagée dès 1977 dans l’aventure cinématographique avec l’achat du cinéma de Saint-Palais au Pays Basque. Ensemble, ils ont fait de ce lieu bien plus qu’une salle obscure : un espace de culture, de rencontres et de transmission. Une première brique qui s’est enrichie de la création d’un circuit de programmation de plus de 50 salles de cinéma en Aquitaine, l’entente Saint-Louis, puis la reprise des cinémas historiques de Saint-Jean-de-Luz. Ils ont exercé avec passion, toujours guidés par le désir de donner du plaisir au plus grand nombre.
L’engagement de Guilaine ne s’est pas limité à l’exploitation : elle a été bénévole pendant plus de 40 ans dans de nombreuses associations, notamment au sein de Cinévasion, œuvrant sans relâche pour l’éducation à l’image et la sensibilisation des jeunes publics.
Son héritage est vivant. L’amour du cinéma qu’elle a cultivé avec tant de générosité se perpétue aujourd’hui à travers son fils Xabi Garat et de son épouse Maite, qui poursuivent l’activité familiale avec la même ferveur, au Sélect de Saint-Jean-de-Luz.
À travers cet hommage, nous saluons la mémoire d’une femme engagée, passionnée, et profondément humaine. Son action, son sourire et sa bienveillance continueront d’inspirer celles et ceux qui croient en un cinéma de proximité, porteur de sens et de lien social.


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