Le 17e rendez-vous mondial dédié au cinéma classique – mais pas que… – se tiendra à Lyon du 11 au 19 octobre, et prévoit déjà un grand succès.
À cinq jours de son ouverture, le festival lyonnais annonce un record de plus de 100 000 billets déjà vendus et, parmi les accrédités, plus de 8 000 jeunes, contre 5 000 l’an dernier. Un public attiré par un dense programme, à commencer par le Prix Lumière de cette année qui sera décerné à Michael Mann. La plupart de ses films seront montrés, dont Heat qui sera projeté en clôture, en présence du cinéaste.
Autre bel hommage : celui consacré à Louis Jouvet – qui fut l’un des premiers acteurs à conjuguer théâtre et cinéma dans les années 1920 –, avec des films de Renoir, Clouzot, Carné, Duvivier mais aussi Christian-Jaque, Chenal et Decoin. Le festival propose aussi la première grande rétrospective dédiée à Martin Ritt, cinéaste engagé d’Hollywood des années 1960 à 80, avec une quinzaine de films.
Quatre univers moins connus seront à découvrir : celui de Konrad Wolf, réalisateur majeur de la RDA, de l’après-guerre aux années 80 ; d’Anja Breien, réalisatrice phare du cinéma scandinave, qui a participé dès 1971 à la Nouvelle Vague norvégienne (en collaboration avec Malavida) ; du Japonais Seijun Suzuki, le chien fou de la Nikkatsu (en collaboration avec Carlotta) ; ou encore de Laika (US), l’un des plus grands studios de stop-motion au monde.
On n’oubliera pas les nombreux invités d’honneur qui viendront présenter leurs films d’hier et d’aujourd’hui : Sean Penn, John Woo, Natalie Portman, Dominique Blanc, Shu Qi, István Szabó, Isabelle Huppert – Prix Lumière l’an dernier –, Juliette Binoche en tant que réalisatrice, Tarik Saleh pour sa trilogie du Caire ou Alain Chabat pour Astérix… sans compter tous ceux qui seront là pour les 15 avant-premières au programme.
Côté classiques, impossible de les citer tous, dont ceux restaurés récemment, qui seront montrés en exclusivité à Lyon et ressortiront bientôt en salles – comme Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman pour le cérémonie d’ouverture –, mais aussi des muets et des raretés du monde entier, des documentaires et des séances événements, comme la nuit Japanime et autres ciné concerts.
Parmi les différentes distinctions, on notera le prix Fabienne Vonier 2025 pour Béatrice de Pastre, directrice des collections du CNC.
Enfin, nouveauté cette année, une salle de conférence dans le village du Festival permettra de venir échanger tous les jours, en matinée et en fin d’après-midi, avec Michel Hazanavicius, Raphaël Quenard, Bertrand Bonello, Jérôme Garcin, Béatrice de Pastre, Olivier Barrot, des auteurs d’ouvrages sur Apocalypse Now ou sur David Lynch…. Et bien sûr, les professionnels se retrouveront au MIFC, le Marché international du film classique, dans lequel s’insèrent notamment les Rencontres ADRC/Afcae.


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