Le PLF 2026 prévoit de ponctionner les ressources du CNC

Le gouvernement Lecornu II a présenté le 14 octobre son projet de budget 2026, avec des baisses pour celui de la Culture et un prélèvement sur celui du Centre national du cinéma de l’ordre de 50M€. 

Si le nouveau Projet de loi de finances précise que le modèle de financement du CNC restera inchangé, « il est opéré en 2026 un prélèvement de 50 M€ sur les ressources du Centre national du cinéma et de l’image animée ». Après un prélèvement « exceptionnel » de 500 M€ en 2025, celui-ci ne franchit donc pas la limite qu’avait fixée Gaëtan Bruel. Le président du CNC avait notamment rappelé, en septembre à la Rochelle, « que ce type d’opération ne pourra pas se reproduire une année de plus, ni excéder ce montant de 50M€ qui a fait l’objet d’échanges approfondis. Pour le dire autrement, ce type de ponction ne peut pas devenir un plafonnement qui ne dit pas son nom. Si c’était le cas, c’est toute la philosophie de notre modèle, sa légitimité vis-à-vis de ceux qui le financent, et son efficacité pour tous ceux qui en bénéficient, qui seraient compromises ».

Plus généralement, le budget de la Culture passe de 3,7 Md€ en 2025 à 3,5 Md€. Le PLF souligne toutefois que « l’accès à la culture pour tous et sur l’ensemble du territoire demeure une priorité en 2026 », et que les crédits d’intervention pour l’éducation artistique et culturelle atteindraient 135 M€ (soit +6 M€ par rapport à 2025). Le pass Culture évoluera, notamment pour une meilleure articulation avec les actions des collectivités territoriales, et avec « une attention particulière au développement de l’esprit critique », dans le champ de la culture scientifique et, « d’autre part, de l’éducation aux images, en s’appuyant sur le Centre national du cinéma et de l’image animée ». La SAS pass Culture doit devenir un opérateur de l’Etat au 1er janvier 2026.

L’audiovisuel public subit aussi une baisse importante, avec 3,88 Md€ contre 3,95 Md€ en 2025, soit une baisse de 71 M€. « Les entreprises de l’audiovisuel public poursuivront leur recherche de gains de productivité », en réduisant leurs dépenses et en recherchant notamment « des recettes publicitaires numériques ». S’agissant de leurs investissements dans les programmes et contenus, « elles effectueront un travail de priorisation de leurs budgets ».

Le PLF, présenté à l’Assemblée nationale, doit maintenant être voté par les parlementaires…

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