Les Rencontres art et essai Jeune public se sont ouvertes le 9 septembre, au lendemain de la publication du rapport Geffray sur l’Éducation aux images.
Le grand rendez-vous de rentrée de l’Association française des cinémas art et essai, qui intervient cette année à un moment particulier, donne plus que jamais l’occasion de « partager une parole politique », comme l’a souligné Guillaume Bachy dans son discours d’ouverture, notamment sur l’éducation au cinéma. Sans entrer dans le détail des propositions d’Édouard Geffray, il a pour l’heure salué un rapport « très positif, car en adéquation avec notre travail ».
Pour le président de l’Afcae, Édouard Geffray a le mérite de rappeler « le bien-fondé et l’importance des actions menées par les salles, pour permettre aux jeunes de mieux comprendre le monde qui les entoure, d’en faire des spectateurs-citoyens actifs, et qu’en cela le cinéma, art de l’altérité et de l’expérience collective, est indispensable ».
Guillaume Bachy a insisté sur le rôle des salles art et essai en particulier, « qui sont impliquées depuis toujours dans cette éducation culturelle et sociale. Elles portent les dispositifs nationaux, mais également des projets spécifiques qu’elles expérimentant avant qu’ils soient étendus : École et cinéma dans les années 90, les premiers Ambassadeurs au Méliès de Saint-Etienne, Toute la lumière sur les Segpa à L’Alhambra de Marseille ou encore les postes de médiateurs mutualisés en Nouvelle-Aquitaine ».
Et en ce moment crucial pour l’éducation au cinéma et le contexte politique en général, le président de l’Afcae a aussi salué « un CNC très volontariste sur le soutien à la diffusion et à l’EAC, un ministère de la Culture qui prône la Culture pour tous et partout, ainsi que la nomination d’Emmanuel Ethis comme délégué interministériel pour faire le lien entre Culture et Éducation nationale »… certes sans savoir s’il sera maintenu.
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L’Afcae elle-même est un partenaire actif de tous les acteurs de l’éducation aux images, tant au niveau national que sur les territoires. Et pour son président, « dans un moment où les entrées des exploitants sont en baisse, l’éducation au cinéma ne peut être une variable d’ajustement des recettes ; car ce travail nécessite un investissement fort et constant, des compétences particulières et une écoute sensible aux besoins des partenaires».
« Au moment où de nouveaux acteurs entrent dans le monde des médias, des loisirs et du cinéma, que des contestations sur le bien-fondé des travaux scientifiques apparaissent et qu’un discours sur le grand récit national se crée, il est important qu’une association comme la nôtre reste très vigilante aux changements qui pourraient apparaître dans la filière, et notamment sur l’éducation artistique et culturelle. »
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