Le sénateur Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat, veut supprimer la part individuelle du pass Culture.
« Contrairement à la part collective du pass Culture, la part individuelle est un dispositif coûteux et largement inefficace en termes d’ouverture sociale, voire anti-redistributif », introduit le sénateur LR au sujet d’un amendement, présenté le 29 novembre au nom de la commission des finances du Sénat, dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Cet amendement propose « de supprimer les crédits consacrés à la part individuelle du pass Culture ».
Jean-François Husson s’appuie notamment sur le rapport de la Cour des comptes de décembre 2024, qui préconisait des arbitrages budgétaires sur le pass Culture, et celui de l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC) de mai 2024, qui indiquait que la diversification des pratiques, avec la part individuelle du pass, « est impossible à démontrer ». On sait aussi que la ministre de la Culture, il y a un an déjà, estimait que cette part individuelle reste « trop souvent, un instrument de consommation culturelle et de reproduction sociale ».
Pour Jean-François Husson, « la réforme mise en place en février 2025 ne va pas à cet égard pas dans le bon sens : loin d’axer davantage le dispositif sur les jeunes de 15 à 17 ans, comme le préconisaient l’ensemble des acteurs, la réforme a concentré l’essentiel du dispositif sur les jeunes âgés de 18 ans et plus. Chaque jeune se voit attribuer un montant élevé et sans conditions de ressources ce qui, dans la situation actuelle des finances publiques, est particulièrement difficile à défendre (désormais de 150 euros, contre 300 euros avant 2025) ».
Le sénateur pointe aussi le coût de fonctionnement de la société pass Culture et précise que la part collective du pass, traitée par la mission Enseignement scolaire, n’est pas concernée par l’amendement de la commission des finances. « De surcroît, cet amendement prévoit que 40 millions d’euros demeurent prévus au titre du pass Culture en 2026, de manière à s’assurer que les jeunes ayant des droits acquis au titre des années précédentes puissent toujours en bénéficier. »
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